Ne reviendra, reviendra, plus jamais (2020)


« Ne reviendra, reviendra, plus jamais s’inspire du poème de James Joyce Watching the needleboats at San Sabba. Les huit mouvements de l’œuvre correspondent aux versets du poème, bien que le dernier verset, Return, no more, return, soit utilisé pour le titre de la pièce dans sa traduction française. J’y explore l’idée de la traduction d’un médium artistique à un autre, représentant musicalement la ponctuation, les répétitions et les figures de style du poème de Joyce. Dans ce texte, l’auteur réagit à l’image d’une course de yoles en dépeignant cette vision de voiles qui s’éloignent comme une scène d’adieu, de temps révolus. J’ai utilisé comme matériel de source des analyses spectracles de différentes œuvres et musiques qui m’ont marquées dans le passé, des œuvres du répertoire classique, Pop et Heavy métal, mais également de prises de sons que j’ai captées lors de résidences ou de voyages en Amérique du Nord et en Europe dans les dernières années. Cette œuvre est extrêmement symbolique pour moi, l’ayant composée au début de 2020 alors que je connaissais moi-même un grand changement, étant père depuis peu, mais aussi alors que nous étions à l’aube d’une pandémie mondiale qui allait changer nos vies pour toujours. »